Carcassonne. Lacroix Ruggieri déclare sa flamme

La maison Lacroix-Ruggieri va nous parler d’amour. Et Lacroix Rugieri, aux pieds de la Cité, c’est un nom qui sent bon l’émerveillement. Et pour cause, la première fois que l’artificier aujourd’hui basé dans la banlieue toulousaine a tiré ses premières fusées depuis les remparts c’était en 1890. Un bail. Mais pas grand-chose sans doute au regard de la très longue histoire de cette société de faiseurs de feu qui existe en France depuis 275 ans. La première fois que les Ruggieri ont inscrit leur nom en lettres d’or dans l’histoire pyrotechnique, c’était devant le roi Louis XV. Depuis, les artificiers italiens ont associé leur nom à une autre grande famille, toulousaine, Lacroix. Et dans cette aventure que Lacroix-Ruggieri a écrite en lettres de feu, la Cité de Carcassonne occupe une place privilégiée. Elle monopolise même une grosse partie du cœur de cette famille. À telle enseigne que c’est à Carcassonne, et à Carcassonne seulement que Lacroix-Ruggieri a décidé de fêter son incroyable anniversaire. Pour souffler ses 275 bougies, la société a décidé d’adresser une déclaration d’amour à la Cité, qui par sa notoriété, a également contribué à asseoir la gloire de ces spectacles pyrotcheniques. «C’est vrai, assure Roland Encoyan, un des principaux responsables de la société, que l’embrasement de la Cité est pour nous plus important encore que le feu que nous tirons à Paris». Et s’il fallait en douter, sur le luxueux site de la société, une place privilégiée est réservée à la citadelle audoise, alors que Lacroix-Ruggieri a illuminé les plus grandes villes du monde.

Et ceci bien que Roland Encoyan reconnaisse «les conditions difficiles pour mettre en place et tirer le feu, les contraintes sont partout comme l’étroitesse des passages pour les artificiers. Mais l’impératif premier est de mettre tout en œuvre pour préserver le site, classé au patrimoine mondial»

«Le site est non seulement magnifique, mais il est aussi en hauteur, ce qui lui assure une visibilité à 360°.» C’est donc un spectacle renouvelé qui marquera cet incroyable anniversaire. Le million de spectateurs attendus découvriront les étapes du grand amour : du coup de foudre au désir naissant (embrasement), des fiançailles à la robe de mariée (évoquée par les cascades) pour ensuite atteindre le bouquet final, allégorie du bonheur suprême. Cette représentation haute en couleur aura comme à son habitude, 25 minutes pour impressionner petits et grands avec ses près de quinze mille projectiles multicolores «comme les facettes de l’amour» ajoute Roland Encoyan.

L’artificier de Muret, a choisi la Cité pour fêter son 275 juillet prochain.

embrasement


Roland Encoyan responsable à la société Lacroix-Ruggieri Le chiffre : 1890

«Dans l’histoire de la société et dans le cœur des artificiers, l’embrasement de la cité occupe une plus grande place que celui que nous tirons à Paris.»

Premier Embrasement. La première fusée tirée aux pieds des remparts, c’était le 14 juillet 1890. Une date qui figure en lettres d’or dans les archives de l’artificier.

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