Comment ça marche, un feu d’artifice ? – Ouest

Questions ? Réponses ?

C’est quoi le métier d’artificier ?

« Le rôle des artificiers a bien évolué, on est désormais dans de la création pyrotechnique », souligne Jacques Couturier, qui a fondé sa société il y a trente ans. Lui et son équipe s’occupent d’une vingtaine de feux d’artifice ce mercredi soir, dont celui de La Baule. Il existe des artificiers créateurs, comme Nicolas Moinet, qui a écrit le scénario de celui de La Baule. D’autres artificiers s’occupent uniquement de la mise en œuvre. C’est le cas de Laurent Jefaut, qui sera le responsable de tir ce soir, à La Baule. « C’est lui qui gère tout sur le terrain », indique Jacques Couturier.

Combien de personnes travaillent sur un feu d’artifice ?

Tout dépend du spectacle. À La Baule, ils sont six, pendant deux jours, mais l’équipe peut être agrandie selon les besoins.

Quelles sont les étapes de préparation d’un feu ?

D’abord, il faut écrire le scénario. « On réfléchit aux couleurs, aux formes qui sont variées avec des comètes, des serpentins… Il y a une panoplie d’effets à disposition du créateur », précise Jacques Couturier. Détonations, sifflets, ronronnements et autres effets sonores sont également intégrés au spectacle. Pour accompagner les couleurs. Ensuite, les pièces, préparées en amont pour des questions de sécurité, sont envoyées sur place. « C’est comme un meuble qui arrive en kit, ensuite il faut le monter. » C’est pour cette raison qu’une équipe est envoyée sur place. Tout est installé sur des mortiers, qui propulseront les pièces pendant le spectacle.

Comment les artificiers délimitent-ils les zones de tir ?

Une étude de sécurité est réalisée au préalable. Dans la société de Jacques Couturier, une équipe est dédiée à cette tâche. La distance de sécurité est calculée grâce, entre autres, aux données inscrites sur les différents produits, testés en laboratoire. L’étude accompagne la demande d’autorisation du spectacle.

Quel est le thème de celui de La Baule ?

« On est partis sur les sept merveilles du monde », révèle Nicolas Moinet, en charge du scénario. L’ambiance, les sons et couleurs de ces merveilles ont été reproduits. Le spectacle démarrera par une annonce tonitruante, suivie d’un décor sur la grande muraille de Chine avec des rouges et ocres. Il se pourrait même que le grand Taj Mahal pointe le bout de son nez. Le tout durera dix-huit minutes.

Laura ANDRIEU.

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