On n’en a pas fini avec le coronavirus, les clusters apparus ces derniers jours en Normandie sont là pour nous le rappeler. Dans ce contexte – et parce que les rassemblements de plus de 5 000 personnes sont interdits cet été encore – le feu d’artifice du 14 juillet est annulé. Même chose pour le repas des seniors à la rentrée : « c’est compliqué quand on est soucieux de la santé de chacun de rassembler chaque midi 800 à 900 personnes au Zénith » plaide le maire de la ville Joël Bruneau.
Concernant les piscines, après la réouverture du stade nautique depuis le 22 juin, celles du Chemin vert et de Montmorency Hérouville pourront aussi accueillir des nageurs (celui des conditions très strictes) à partir du 6 juillet. Les bibliothèques sont elles aussi rouvertes tout comme le Mémorial et le Musée de Normandie. Pour Eclat(s) de rue qui fait vivre la ville chaque été, les spectacles laissent la place aux Impromptus du 9 juillet au 29 août, des animations surprises une ou deux fois par semaine avec les compagnies initialement prévues dans tous les quartiers de la ville, pour des rendez-vous plus en accord avec les contraintes sanitaires. Concernant place aux assos, un temps déprogrammé, la manifestation est maintenue à l’approche de la rentrée, le 29 août. Quant aux terrasses, les bars et restaurants pourront continuer à les étendre jusqu’au 31 octobre pour gagner la place perdue à l’intérieur… même si la distanciation sociale est souvent peu respectée en centre-ville.
De nouveaux tests sans prescription à Caen
En lien avec l’Agence Régionale de Santé, les tests sans prescription se développent à Caen. En plus de ceux qui ont lieu les mardi et samedi après-midi place Bouchard, d’autres rendez-vous ont été fixés sur les marchés de la ville les vendredi, samedi et dimanche. Le coût du Covid pour la ville de Caen reste lui encore à évaluer mais il est estimé par Joël Bruneau à une somme comprise « entre trois et cinq millions d’euros. Mais ça ne veut pas dire que c’est ce que devra payer le contribuable caennais. Nous attendons de savoir ce que l’Etat va apporter comme compensation. On devrait y voir plus clair à la rentrée, mais la ville de Caen a de toute façon les moyens d’amortir un tel coût. » En fait, ce qui inquiète le plus le maire et président de Caen la Mer, c’est la situation de la communauté urbaine pour les deux années à venir, dont les finances dépendent essentiellement de la santé économique du territoire. Et on sait qu’une crise sociale va accompagner cette crise sanitaire.