Decazeville. Des feux d’artifice féeriques
Le Festival intercontinental de feux d’artifice de Decazeville, en Aveyron, se déroulera ce samedi 20 juillet dans l’ancienne mine à ciel ouvert. Trois pays seront en compétition : la France, la Chine et les États-Unis, qui assureront un spectacle féerique.
La société Brézac artifices assurera la logistique du Festival intercontinental de feux d’artifice. Interview de son PDG Dominique Brézac.
Quel est votre rôle dans l’organisation du festival de Decazeville ?
Nous assurons la logistique qui facilite l’approvisionnement de la poudre, des mortiers, des systèmes de tir informatiques, ainsi que la mise à disposition d’artificiers qualifiés de façon à épauler les équipes étrangères. Ces dernières écrivent leurs feux et choisissent leurs musiques, à nous d’effectuer le montage suivant les plans.
La Chine, la France, les États-Unis et le Portugal pour le feu de clôture sont en concours. Combien de jours de préparation seront nécessaires ?
Nous avons livré les quatre feux mercredi soir. Vingt artificiers, salariés de l’entreprise et intermittents du spectacle, mettront trois jours pour tout installer sur le terrain.
Présentez-nous votre société…
Le dépôt principal est basé à Bergerac, en Dordogne, depuis 1964, et nous avons des dépôts secondaires un peu partout en France afin de stocker les produits à proximité des lieux où sont tirés les feux. Nous exportons aussi sur le Maroc. Aujourd’hui, la société compte trente salariés.
Que pensez-vous de ce festival ? Est-ce une vitrine pour votre société ?
Son principal atout est le site, qui est exceptionnel. Depuis la fin de l’exploitation des mines, je l’ai vu évoluer jusqu’à sa configuration définitive. Les premiers feux étaient tirés du bas de la mine, puis nous avons tourné dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Ce festival reste une bonne vitrine pour nous car plus vous montrez de produits aux gens, plus ils peuvent être intéressés. C’est bien d’y participer.
Vous assurez aussi la formation des artificiers…
Nous faisons de la formation depuis 2002 et nous sommes adaptés à la nouvelle législation depuis 2010. La formation se déroule sur cinq jours, avec une partie pratique et une partie théorique. Après un questionnaire de fin de stage, le candidat doit tirer deux à trois feux pour valider ses acquis. Paradoxalement, il y a un pic de demandes après le 14 juillet et le 15 août.
Vous avez participé à de grands événements, lequel a le plus compté pour vous ?
Ce n’est pas la taille du feu qui fait l’histoire, mais surtout le contexte. Je pense surtout au feu tiré en 2004 à Bucarest, devant le palais de Ceaucescu, le deuxième plus grand bâtiment au monde, ou celui tiré à Jakarta devant un million de personne. Cela a été quelque chose de fort.