La cérémonie militaire prévue en format réduit sur la place de la Concorde, à Paris, comprendra un hommage aux soignants et à la société civile.
Difficile de concilier gestes barrières et célébration de la fête nationale. Alors qu’il convient de rester vigilant pour éviter une reprise de l’épidémie de coronavirus, la traditionnelle cérémonie militaire, ainsi que les festivités prévues dans toute la France à l’occasion du 14-Juillet, ont été aménagées.
La cérémonie militaire du 14-Juillet, prévue en format réduit sur la place de la Concorde, à Paris, comprendra un hommage aux soignants et à la société civile, a indiqué l’Elysée. Dans le respect des règles de distanciation physique, la cérémonie sera réduite à 4 500 personnes, dont 2 500 participants.
Les soignants ne défileront pas, mais la cérémonie comprendra un « tableau d’hommage » aux professionnels de santé. Il n’y aura pas de blindés ni des troupes à pied descendant les Champs-Elysées cette année, mais comme chaque année, en revanche, une cinquantaine d’avions et une vingtaine d’hélicoptères défileront dans les airs, dont l’emblématique Patrouille de France.
Selon l’Elysée, 2 000 invités seront présents en tribune, dont 1 400 soignants et représentants de la société civile, en hommage à l’ensemble des acteurs mobilisés pendant la crise sanitaire.
Seront notamment invitées les familles de soignants ayant perdu la vie durant l’épidémie. Des soignants de toutes les régions, ainsi que des représentants de métiers très sollicités pendant l’épidémie (enseignants, caissiers, agents funéraires, policiers, gendarmes, pompiers, agents de collectivités locales, personnels ayant travaillé à la fabrication de biens liés à la crise, comme les tests et les masques), sans oublier des soignants des armées de l’opération Résilience.
La France invitera également les ministres de la Santé de quatre pays qui ont accueilli des malades français (Allemagne, Suisse, Autriche, Luxembourg).
L’événement, qui rassemble d’habitude une foule compacte tout le long de l’avenue des Champs-Elysées pour voir défiler plus de 4 000 militaires, ne sera pas ouvert au public, mais uniquement retransmis à la télévision.
Un temps remis en cause en raison de la crise sanitaire, le feu d’artifice aura finalement bien lieu, après un concert de musique classique, vers 23 heures. Il sera « le symbole de la résilience de notre capitale et de notre Nation et un hommage à tous les héros du quotidien qui ont Åuvré pendant la durée de l’épidémie », selon les mots d’un communiqué commun de la Ville et de la préfecture de police de Paris.Mais cette année, pas question d’y assister en nombre en raison de « l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes », poursuit ce communiqué.
De même, le concert de l’Orchestre national de France avec la présence du ChÅur et de la Maîtrise de Radio France aura bien lieu au pied de la Tour Eiffel, mais sans public. Le « Concert de Paris » est le premier grand spectacle européen de musique classique à être maintenu. L’ensemble sera dirigé par la cheffe d’orchestre Eun Sun Kim. L’évènement sera retransmis en direct sur France 2 à partir de 21h10 et sera donc suivi du feu d’artifice.
La préfecture va mettre en place une zone d’exclusion sur plusieurs endroits de la capitale, prévient France 3 Paris-Ile-de-France. En premier lieu sur le Champs-de-Mars où il sera interdit d’accéder dès 11h le matin. Ensuite, le Trocadéro et le pont d’Iéna seront aussi fermés, mais plus tard dans la journée, à partir de 16h. Enfin, l’interdiction sera étendue à partir de 19h du pont de Grenelle jusqu’au pont de l’Alma (avec le Champs-de-Mars et le Trocadéro).Les stations de métro dans et aux alentours de cette zone seront fermées. « Seuls les riverains, résidents des hôtels et professionnels en mission pourront accéder à ces zones, sur présentation d’un justificatif », explique la préfecture de Police.
Les préfets peuvent, au cas par cas, autoriser les feux d’artifice le 14-juillet, à condition de respecter gestes barrières, distanciation physique ou encore port du masque. Jacques Couturier, président des sociétés Jacques Couturier Organisation et Planète Artifices cité par Le Point, explique que « les conditions imposées font de toute façon que, même si le préfet n’interdit pas, les maires vont se l’interdire ».
Ainsi, Jean-Michel Dambielle, directeur général de Ruggieri, autre poids lourd du secteur, cité par le site de l’hebdomadaire, estime que de nombreuses communes ne tireront pas de feux d’artifice : « On avait l’espoir de faire 20 à 30 % de nos 4 000 feux habituels avec nos partenaires sur les 13 et 14 juillet, mais finalement, on sera plutôt autour des 5 % », a-t-il déploré.
Fête nationale ou pas, l’interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes jusqu’au 31 août ne permet pas aux grandes villes (ou stations balnéaires) de céder à la tentation, explique France 3 Normandie. Mais il n’est pas exclu que des villes accueillant traditionnellement moins de 5000 personnes ne décident de célébrer ainsi le 14-Juillet.
Certaines villes, comme Pau (Pyrénées-Atlantiques) ont opté pour une alternative, avec un lâcher de lanternes, à observer depuis chez soi, indique France 3 Aquitaine.
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