DOCUMENT RTL – Feu d’artifice mortel à Cholet : la famille des deux victimes sort du silence

Le 14 juillet dernier, lors du traditionnel feu d’artifice, Meggy, 24 ans et son frère Gabriel âgé de 7 ans sont morts, percutés par une fusée d’artifice. Sur RTL, l’oncle des deux victimes s’exprime pour la première fois et revient sur ce drame : « La fusée est partie au ras du sol, je sais que mon petit-neveu avait la moitié du visage arraché. Sa sœur n’aurait pas dû mourir, car elle avait seulement un éclat dans le ventre. Mais quand elle a dû voir son frère, elle a fait un arrêt cardiaque. Ils avaient toute la vie devant eux« .

L’oncle s’indigne surtout du manque de sécurité autour de l’événement : « Il n’y avait rien. Il n’ y avait aucun panneau. Normalement on met des choses pour empêcher les gens de passer, là il n’y avait rien ». Il poursuit : « Ils étaient à 30 mètres d’où le feu d’artifice a été tiré. Il n’y avait même pas un pompier ou un gendarme. C’est arrivé 15 ou 20 minutes après. Ce sont les témoins qui ont porté les premiers secours. Vous ne trouvez pas qu’il y a une erreur quelque part ? », dénonce Jean-Marie.

Une sécurité insuffisante

Une enquête préliminaire est en cours. Le procureur de la République d’Angers indique qu’à ce stade, il s’interroge sur la responsabilité de l’artificier. Il ne pouvait pas ignorer que des spectateurs se trouvaient dans la zone d’exclusion, explique-t-il, puisque les victimes n’étaient qu’à quelques dizaines de mètres des fusées.

Mais il se pose également des questions sur la responsabilité de la mairie. Le maire de Cholet est chargé de l’ordre public, et doit notamment fournir des policiers nationaux ou municipaux. Les policiers étaient-ils présents ce soir-là ? Si oui, étaient-ils assez nombreux ?

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Deux mois après le drame, le maire reconnaît une sécurité insuffisante : « La police municipale bloquait l’accès pour ne pas aller derrière l’endroit où il y avait le tir. Malheureusement, il y avait d’autres accès (…) Même si vous mettez des barrières, il faut des gens pour les surveiller, on est en sous-effectif partout ». 

Le maire de Cholet se défend de toute responsabilité juridique. « Je n’étais pas l’organisateur direct du feu d’artifice », dit-il. C’était, en effet, le Comité des fêtes de la ville, qui est sous l’autorité de la mairie.

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