Fête du lac : un véritable arc-en-ciel, ce soir

Ce soir, le bouquet final devrait durer pas moins de cinq minutes, sur un spectacle d’une durée de 70 minutes. De quoi en prendre plein les yeux ! Photo Archives DL/Norbert FALCO

La Fête du Lac d’Annecy est un événement hors normes. Décryptage en dix points.

1. Quel est l’origine de cet événement ?

Dès le XVI e siècle, conscients de détenir un atout formidable avec ce magnifique lac entouré par les montagnes, les Annéciens ont imaginé des spectacles nautiques pour séduire leurs illustres visiteurs. « Et le 29 août 1860, Napoléon III est venu en terres savoyardes visiter les nouveaux Français. Une fête vénitienne fastueuse a été organisée, laissant un souvenir impérissable à l’Impératrice Eugénie » explique Marie-Noëlle Provent, premier maire-adjoint d’Annecy.

Et depuis ce moment, les fêtes nautiques, organisées à l’occasion de grands rendez-vous, sont devenues une tradition.

2. Quelles ont été les évolutions ?

Les années 1920 marquent un tournant. « En 1924, le syndicat d’initiative décide d’en faire un événement annuel à part entière. En 1925, le rendez-vous prend officiellement le nom de “Fête du Lac”. Et en 1929, l’événement est déplacé des Marquisats au Pâquier avec, déjà, l’ambition de “devenir une des plus belles manifestations pyrotechniques qu’il soit possible d’admirer” » confie Marie-Noëlle Provent. La musique fait son apparition dans le show en 1966.

Quant au défilé des associations sur l’eau, il a disparu il y a quelques années. « Un prélude qui était plus ou moins apprécié, peut-être en raison de sa longueur (les embarcations étaient tirées à la main depuis le bord) malgré les prouesses que réalisaient les associations » indique-t-elle.

3. Comment les spectacles sont-ils choisis aujourd’hui ?

Toutes les années, des appels d’offres sont lancés avec un cahier des charges très précis. Et un jury reçoit les candidats. Il y a des années où le thème est imposé (comme lors du 200 e anniversaire du Rattachement de la Savoie à la France).

Pour cette édition, ce n’était pas le cas. « Après, on est sur une manifestation que seuls de grands professionnels avec des références solides peuvent assurer. En règle générale, il y a trois ou quatre candidats, rarement plus » indique Marie-Noëlle Provent.

Les artificiers retenus cette année sont la société portugaise Grupo Luso Pirotecnia, lauréate des plus grandes compétitions de pyrotechnie, associée à Fête et Feux, structure créée par Jean-Éric Ougier, qui a déjà à son actif cinq éditions de la Fête du Lac.

4. Un show 2013 sur le thème de l’arc-en-ciel

Cette année, le thème est l’arc-en-ciel. Entre le préambule et le final, trois thématiques seront développées : les origines, les couleurs et les mythes de l’arc-en-ciel.

Côté technique, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 55 points de tirs, 50 projecteurs lumineux, 120 jets d’eau dynamiques et 16 points de sonorisation répartis sur le lac. L’artillerie lourde est de sortie.

5. André Dussollier, récitant de luxe

Les textes ont été enregistrés fin juin à Paris par le comédien haut-savoyard André Dussollier.

A noter qu’ils seront disponibles dans un livret distribué à chaque spectateur. Ils sont même traduits en anglais, en italien, en allemand et en espagnol.

6. Combien ça coûte et combien ça rapporte ?

« Le budget prévisionnel 2013 est de 950 000 € en prestations extérieures. Les recettes prévisionnelles sont estimées à 820 000 €, soit environ 130 000 € de déficit pour la Ville » indique Marie-Noëlle Provent. Et si les retombées économiques parallèles (restauration, hôtellerie…) et en termes d’image sont difficilement mesurables, elles sont réelles.

7. Mobilisation générale !

Au total, en comptant les agents municipaux, les vacataires et les sous-traitants, 700 personnes sont mobilisées pour assurer l’organisation de la Fête du Lac.

8. Quelles précautions prendre ?

Forcément, quand une manifestation draine plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, il faut prendre quelques dispositions. Comme arriver suffisamment en avance pour trouver une place de stationnement. « Et surtout pour repartir, ne suivez pas les indications de votre GPS mais bien les panneaux : vous ressortirez plus facilement et plus rapidement. »

9. Une volonté de limiter les nuisances environnementales

Cette année, la mise à feu se fait sans câble, ce qui limite les rejets de cuivre dans l’eau et les artificiers utilisent des produits pyrotechniques composés de carton ou de matière biodégradable. Et le lac sera ensuite nettoyé par des plongeurs.

10. Reste-t-il encore des places ?

Hier, à 17 h, il restait encore des places sur les pelouses. Au jardin de l’Impérial, où un point de vente est installé aujourd’hui, à partir de 14 heures et aux Marquisats. Et pour ceux n’ayant pu en avoir (ou ne souhaitant pas payer), il y a toujours des sites en hauteur, comme la basilique de la Visitation, qui permettent tout de même d’avoir un aperçu du spectacle

A.G

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