Le feu sacré

L’heure est venue de clore la saison de Carnaval. Démarrée à l’emporte-pièce sous un feu nourri de précautions, elle prendra fin dimanche avec « Le feu sacré « .

C’est le thème retenu par les Arcadiens pour la crémation. Le feu sacré, c’est aussi le titre du morceau composé pour l’occasion par un Limouxin pur jus : Christian Germain, héritier d’une longue lignée de musiciens.

Déjà auteur de plusieurs musiques de Carnaval, dont une en hommage à Fafy, orfèvre en costumes et collerettes, et une autre L’anniversaire en l’honneur des Arcadiens, il vient ajouter la touche du compositeur à celle de l’interprète.

Comme d’autres l’avaient fait avant ou en même temps que lui. On pense notamment à Pierre André Cuxac et sa Madame Pélissier si souvent reprise sous les Arcades, ou à Élodie Jeanson et son L’Aïssable, pour ne parler que des plus contemporains.

Si la musique constitue la portée, les notes, le pas et la mène seront dimanche l’affaire des Arcadiens. Autoproclamés Académie du Carnaval par quelques provocateurs facétieux, ils auront une réputation à défendre, surveillés d’ici-bas ou de là-haut par d’anciens Arcadiens, maîtres reconnus d’une gestuelle exceptionnelle.

Toutefois, au vu des prévisions météo, ils pourraient avoir à affronter un temps inhabituel pour l’époque. La fameuse goutte froide ibérique fait peser la menace d’un crachin hivernal ou d’averses glaciales.

Pas sûr que le feu sacré suffise à réchauffer les badauds. Même si on peut compter sur ces Arcadiens-là pour mettre le feu, surtout en leur for intérieur, il ne manquerait plus que l’eau céleste vienne doucher les enthousiasmes et noyer la crémation.

Le comble pour une cérémonie promise et repoussée deux fois déjà pour cause de pandémie.

Croisons les doigts et souhaitons donc que le feu sacré emporte tout. Avant que ne sonne le couvre-feu en ce soir d’élection majeure, où le feu d’artifice attendu par les uns et les autres laisse espérer des jours meilleurs.

Ah ! L’espoir, c’est sacré aussi. Comme Carnaval, c’est un feu qui couve pour renaître le moment venu. Valse d’éternité.

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