Lectoure : dix ans de nuits de feu

C’est au pied la cité historique que se déroulera le 10e Festival pyrotechnique vendredi et samedi, à partir de 18 heures. Depuis dix ans, le festival n’a cessé de monter en puissance. Ainsi, en 2012, plus de 8 000 personnes ont assisté au show des peintres du ciel.

Cette année encore, les deux soirées promettent magie et surprises, sans oublier l’envol de plus d’une vingtaine de montgolfières. Musique, cracheurs et jongleurs de feu, artistes de lumières, les soirées sont conçues de bout en bout pour que le public en profite au maximum. Pour les dix ans, « il y aura encore plus de pyrotechnie que d’habitude », promet Delphine Planchard, gérante de la société organisatrice, Storm Artifice.

Pratique

Programme complet : www.lectoure.fr

Pour cette dixième édition, les sociétés Pandora de Saint-Étienne et Imaginaire Pur Prod de la Réunion ont été conviées. La soirée de vendredi s’articulera autour de cinq feux (chacun d’une douzaine de minutes ininterrompues). Samedi, le public pourra profiter de six feux.

Aux origines de ce festival, quatre personnes. Erick Horvath et sa compagne Delphine Planchard s’occupaient déjà depuis quelques années d’organiser le feu du 13 juillet quand l’idée de créer un véritable spectacle a émergé. Cela a été possible grâce à la complicité de Gérard Duclos, maire de Lectoure, et de Maryse Escribe, directrice générale des services, qui ont immédiatement adhéré au projet.

Il a fallu se mettre au travail, et aujourd’hui, pour la dixième année d’affilée, Lectoure est dotée d’un festival unique dans la région. Un rendez-vous de dimension nationale et internationale. En effet, Storm Artifice organise un partenariat avec des artificiers afin de proposer au public une véritable alternance de feux et de tableaux.

Dès ce matin, une dizaine d’artificiers vont commencer à installer le matériel. Il leur faut une année entière de mise en œuvre, de récolte d’idées et de produits pour établir les recettes et les tableaux qu’ils réalisent à Lectoure.

« Il faut innover, déclare Delphine Planchard. Les nouveautés viennent d’Italie, mais c’est cher. On les garde donc pour les fins de tableau. En Espagne, ils sont forts pour tout ce qui est détonant. Mais, depuis l’année dernière, le Festival fait également appel aux pays de l’Est, de plus en plus performants. »

Les deux soirées seront bien sûr très différentes et la seconde comportera même une surprise de taille. Le nombre de fusées est inquantifiable, mais à en croire les artistes, « il n’y aura pas un seul trou dans le feu ». Les musiques sont choisies et illustrées par les enchaînements lumineux.

Storm Artifice a participé à de nombreux concours ces dernières années en République tchèque, à Monaco ou en Pologne. « C’est toujours agréable de faire de très gros feux, mais nous sommes une entreprise familiale très attachée au Sud-Ouest et aux petites communes et festivals. Ce sont eux qui nous font vivre », conclut Delphine Planchard.

Cette année, en plus de la surprise prévue en dernière partie de la seconde soirée, les multiples bâtiments protégés de la ville, ses demeures médiévales et sa cathédrale seront mis en valeur par l’embrasement des remparts, l’apogée du festival, sublimant la capitale des comtes d’Armagnac.

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