Loisirs – « Tout un travail pour allier la technique à l’artistique », à Septfonds, Emmanuel Mazé crée des feux d’artifice

On nous considère un peu comme des magiciens du ciel.

Les admirer, bien sûr, mais surtout créer ces spectacles lumineux. Depuis 27 ans, Emmanuel Mazé est artificier amateur. Sous l’égide d’Alexandre Bertrand et de sa boîte Billebaude Artifices, qui officie en Bourgogne et en Seine-et-Marne, il œuvre à la réalisation une partition la plus parfaite possible afin d’illuminer la nuit et les yeux du public. « On nous considère un peu comme des magiciens du ciel, en sourit-il. Derrière ça, il y a tout un travail pour allier la technique à l’artistique pour faire rêver. »

Éviter les temps morts

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Le feu d’artifice de la commune associée à Saint-Fargeau lors de la Fête nationale, ou celui de Rogny-les-Sept-Écluses, Emmanuel Mazé a désormais l’habitude d’en tirer plusieurs chaque année. « Je peux aller partout où il y a un appel, détaille-t-il. On peut trouver des packs tout prêts, mais j’aime bien créer l’ensemble. Il n’y a pas de passage obligé, sauf l’absence de temps mort. »

Au sein du comité des fêtes de Septfonds, présidé par son père, Emmanuel Mazé travaille notamment avec Francis Lacoste, également artificier. Tous les deux passent aussi du temps le jour-J pour tout installer. « Aujourd’hui, le lancement des artifices est électrique et chronométré, poursuit le passionné. Il y a toute une préparation avant : placement, disposition des câbles, consoles de lancement, etc. ça prend du temps de tout préparer, variant selon l’ampleur du spectacle pyrotechnique. Par exemple, le feu de Septfonds prend toute la journée pour tout installer. »

« Ça reste dangereux, car c’est de la poudre à l’intérieur des différentes pièces, donc des explosifs lumineux. On peut être considérés, d’une certaine manière, comme des poseurs de bombes. »

Emmanuel Mazé (Artificier)

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas la pluie mais un vent supérieur à 56 km/h qui peut entraîner une annulation ou un report. « Le vent peut effectivement dévier les fusées et empêcher les effets escomptés, précise Emmanuel Mazé. C’est donc interdit par mesure de sécurité. La pluie est embêtante, car ça reste de la poudre à l’intérieur. On est obligés de tout emballer et déballer quelques minutes avant, mais c’est faisable. »

Appel aux jeunes

Il avait beau n’avoir que 15 ans, il n’a jamais oublié sa découverte d’un « chantier d’artifices », grâce à son oncle, à Étais-la-Sauvin.  « Il n’était pas artificier, mais en connaissait, dit-il. C’était vraiment une découverte fortuite, mais qui a changé ma vie. Ça reste dangereux, car c’est de la poudre à l’intérieur des différentes pièces, donc des explosifs lumineux. On peut être considérés, d’une certaine manière, comme des poseurs de bombes. »

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Malgré les risques inhérents, Emmanuel Mazé fait le vœu que des jeunes puissent prendre le relais d’artificiers prenant leur retraite.

Sécurité. La réglementation des tirs de feux d’artifice a évolué en 2010. Deux niveaux existent pour être autorisé à exercer, le premier valable cinq ans et le second, deux ans avec un minimum de trois feux d’artifice réalisés. Du stockage aux distances de sécurité, « rien n’est laissé au hasard, affirme Emmanuel Mazé. Outre les agréments professionnels, un spectacle nécessite un permis de tir du maire, en adresser une copie aux gendarmes et aux pompiers, prévenir la préfecture, disposer d’un lieu de stockage à proximité inaccessible au public ou encore de tout répertorier. »

Delphine Toujas
delphine.toujas@centrefrance.com

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