Plus de 4 000 feux d’artifice sous le label Lacroix-Ruggieri ont été tirés en France les 13, 14 juillet et 15 août. Une belle saison pour le groupe dont le siège reste à Muret.
Pour le spécialiste international des feux d’artifice Lacroix-Ruggieri, qui perpétue une tradition festive initiée depuis 1739 – à l’époque pour distraire Louis XV –, le challenge est chaque été remis en question pour donner le meilleur à chaque prestation et faire rêver des milliers de spectateurs. C’est l’ADN de ce groupe familial au savoir faire pyrotechnique exceptionnel qu’a façonné depuis cinq générations issues de la famille Lacroix, aujourd’hui dirigée par les frères Étienne et Jean-Jacques Barès et dont la succession est déjà programmée pour Marie Barès, actuellement directrice générale adjointe au siège administratif du groupe à Muret. Un nouveau tournant pour cette société qui a connu déjà un grand virage en 1997 avec l’acquisition par la société Lacroix du concurrent italien Ruggieri et son savoir-faire en matière de création de feu d’artifice. L’entreprise a été créée en 1739 par quatre frères italiens dont l’un est même devenu artificier de Louis XV. Aujourd’hui, le groupe emploie 800 personnes (300 il y a 20 ans). Si la grande majorité est ralliée à la branche défense, ils sont une soixantaine à travailler dans le spectacle pyrotechnique qui a pris ses quartiers sur le site ultra-sécurisé, hors du village de Sainte-Foy de Peyrolières.
4 000 feux pour la fête nationale
Alors que la saison des feux d’artifice de l’été touche à sa fin, Thierry Freseuilhe, directeur commercial, évoque pour le marché français une belle année avec un climat propice aux «feux de l’été», avec très peu d’annulations dues au mauvais temps. Le bilan n’est pas encore finalisé mais il est estimé à 6 000 feux tirés depuis le début de l’année dont 4 000 pour les 13, 14 juillet et 15 août. Si la cellule «grands événements» est maintenue à Sainte-Foy, le groupe compte en France 24 distributeurs exclusifs dont chaque artificier est formé par Ruggieri. Les dirigeants, dont Étienne Barès le président qui n‘est pas avare d’un coup de main sur l’embrasement de la cité de Carcassonne, l’une des vitrines des feux de l’été pour le groupe, insiste continuellement sur trois mots-clés «sécurité… sécurité… sécurité». «Face à la dangerosité des produits, l’ennemi, c’est bien la routine» explique le directeur marketing. Cette saison, le ciel de grandes villes comme Toulouse Lyon, Royan, Arcachon, Bordeaux, Biarritz et Muret (prophète en son pays) s’est illuminé de mille feux sur une scénographie de couleurs et de musique, conçue par les ingénieurs du groupe.
«Nous sommes également présents dans les parcs d’attractions comme le Puy du Fou ou Rosny-les-sept-écluses», conclut Thierry Freseuilhe. Sans oublier la mise en scène d’effets spéciaux qui accompagnent de grands concerts comme celui de Beyoncé.