Le quartier des tours de Dubaï va s’enflammer, exploser de toutes parts, jeudi soir, au changement d’année. Parmi les 180 personnes qui y travaillent, deux Brestois. Qui vivent sur place une sacrée expérience personnelle.
On ne compte plus ses références de feux d’artifices dans le monde entier, sur de grands événements ou des concerts de stars internationales. La société Lacroix-Ruggieri, de Toulouse, va s’occuper du feu du Nouvel an à Dubaï, dans les Émirats, jeudi, via une société implantée sur place. Il est devenu, dit-on, le plus grand de la planète. Parmi les quelque 180 personnes y participant, deux Brestois. « Mon frère (Julien, 32 ans) travaille chez Ruggieri, explique Jean-Charles Guillemin, 35 ans. Il est responsable d’atelier. J’ai commencé à participer à ces feux avec celui du port du Château, le 14-Juillet, il y a quatre ans ». Son copain, Mathieu Caradec, 32 ans, en est, lui, à sa troisième année.
Un mois et demi de préparation sur place
Et c’est une double expérience qu’ils sont en train de vivre. Samedi, ils ont pris l’avion pour la première fois, direction Dubaï. Depuis, ils font partie de la dernière équipe arrivée sur place (certains sont là depuis un mois et demi et les derniers rentreront le 10 janvier), installent les batteries et mettent les bombes dedans en suivant un protocole minutieux. Une répétition générale se déroulera ce soir, à J-2. Une bonne quinzaine de minutes de spectacle, sur une douzaine de bâtiments, dont la tour Burj Khalifa (828 m), la plus haute structure jamais construite.
« On sera sur un building »
« On sera situé sur un building près de cette grande tour, précise Mathieu. Ils veulent faire, cette année, quelque chose d’encore plus grand que l’an dernier. Ils veulent toujours plus grand là-bas, de toute façon… Il y aura une grande cascade ». Les deux amis reviendront lundi, après avoir participé au démontage. D’ici là, ils en auront pris plein les yeux, même s’ils ne sont souvent pas les mieux placés pour admirer l’oeuvre. « On ne fait pas ça pour l’argent. Plus pour le plaisir, assurent-ils. Quand cela démarre, après toute la préparation, c’est du plaisir, une fierté, aussi, d’entendre la foule applaudir. Même si les gens ne se rendent pas forcément compte du travail que cela représente ».
À Brest cet été ?
Mathieu et Jean-Charles ont appris à réaliser les gestes qu’il faut, à se tenir à distance lors du spectacle et ils sont en formation pour obtenir le diplôme les habilitant à manipuler les explosifs. Cela se passe à Toulouse, sur deux ou trois jours. À leur départ, ils avaient hâte de voir le résultat, jeudi soir, à Dubaï. Et ils espèrent bien que Ruggieri décrochera le feu d’artifice des fêtes maritimes de Brest 2016. Pour rejouer à domicile. Sur un tir, certes, plus modeste.
Pratique Le feu d’artifice de Dubaï sera retransmis, en direct, à 20 h 30 (heure française), sur www.mydubainewyear.com