Pour la sécurité de tous, les autorités ont contrôlé le feu d’artifice de Luisant – Luisant (28600)

Un garçon de 7 ans et sa sœur de 24 ans tués lors d’un feu d’artifice du 14 juillet à Cholet

Le chef État-Major de la police a été précis en réclamant la pièce d’identité de l’unique artificier, Christian, afin de vérifier qu’il était bien face à l’expert désigné. Ce dernier a rassuré le commandant divisionnaire : « J’ai participé aux feux d’artifice de Chantilly et de la Tour Eiffel. Je suis artificier depuis 1975, j’ai même tiré des feux à l’étranger. »

Le public placé à plus de 150 mètres

Le directeur de cabinet de la préfecture d’Eure-et-Loir, Yannis Bouzar, s’est renseigné sur la portée des engins pyrotechniques. L’artificier a été clinique : « La hauteur est de 45 mètres en fin ascension. Le public se trouve de l’autre côté de l’étang, à plus de 150 mètres. » Plus de quatre-vingts artifices, sur quarante lignes, étaient programmés pour un feu d’une durée de quinze minutes (Coût 4.000 euros pour la mairie).
L’ennemi étant le vent, les agents des services techniques de Luisant ont longuement aspergé les broussailles autour de la zone de tir, interdite au public à plusieurs centaines de mètres.

Des extincteurs réclamés

Le capitaine des pompiers David Cœur-Joly a également été intraitable sur les aspects de sécurité : « Le portail d’accès aux véhicules des pompiers est fermé, il faudrait l’ouvrir, et identifier les points d’accueil des secours avec des inscriptions sur des feuilles A4 fixées sur des bancs. » L’officier a vérifié, auprès de l’artificier, les éléments de sécurité figurant dans sa liste, un système de communication chargé pour joindre les secours, la présentation du schéma du système pyrotechnique, le respect des distances de sécurité de la zone de tir (85 mètres), la présence d’agents de sécurité….

L’un des points cruciaux a attiré l’attention du capitaine : « Vous n’avez pas d’extincteurs. Il en faudrait deux, même si ce n’est obligatoire. » Présent au contrôle, le maire de Luisant, Bertrand Massot, a fait rapporter deux extincteurs en urgence. Yannis Bouzar a regardé le capitaine Cœur-Joly : « C’était des préconisations. On devrait, je pense, l’imposer. » Les autorités ont ensuite contrôlé que l’étiquetage des artifices, déjà installés sur la pelouse de l’étang, était conforme. Tout était en règle. 

Thierry Delaunay

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