Présidentielle 2022 : Après les violences urbaines, Marine Le Pen en visite éclair à Brest

Souffler sur les braises tant que le feu vit encore. Ce mardi, Marine Le Pen s’offre un déplacement express à Brest (Finistère),
théâtre de violences urbaines depuis une semaine notamment dans le quartier de Pontanézen. La responsable du Rassemblement national, candidate aux élections présidentielles, n’avait sans doute pas prévu de revenir en Bretagne, deux semaines après y être venue pour soutenir les pêcheurs face au projet éolien offshore de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor). Mais l’actualité l’a rattrapée. Depuis le 23 janvier, les transports en commun
étaient interrompus en soirée dans la ville et toute la journée dans le quartier de Pontanézen. Ils ont repris normalement lundi. Un tramway avait été la cible de tirs de mortiers et des bus avaient été attaqués. Les salariés de Bibus avaient exercé leur droit de retrait, craignant pour leur sécurité.

Ce mardi, la candidate d’extrême droite se déplacera au commissariat de police de la rue Colbert « afin d’apporter son soutien aux policiers qui sont en première ligne face à cette situation ». Un échange éclair de 45 minutes qui sera suivi d’une conférence de presse dans le hall d’un hôtel situé à côté « afin de présenter son programme de lutte contre l’insécurité », explique son équipe de campagne. Marine Le Pen estime que les violences survenues à Brest sont « emblématiques de l’ensauvagement de notre société ». La candidate à l’élection présidentielle 2022 est empêtrée dans une polémique autour du potentiel ralliement de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen à Eric Zemmour.

Les transports ont repris… Jusqu’à 21 heures

Le calme est progressivement revenu dans la cité du Ponant. Lundi soir, le quartier de Pontanézen était de nouveau desservi par le tramway et les transports en commun avaient repris jusqu’à 21 heures sur le réseau en soirée, après une semaine de suspension. « Selon l’évolution de la situation, l’organisation du service de transports sera susceptible d’évoluer », note le réseau métropolitain Bibus (RATP Dev) dans un communiqué. « Au vu des garanties apportées par la direction, la métropole et la préfecture concernant la surveillance policière, nous avons accepté la reprise du réseau en commercial jusqu’à 21 heures et la traversée de Pontanézen par le tram. La reprise normale jusqu’à la fin de service se fera mercredi », précise Luc Daniel, délégué syndical CFDT de Bibus.

Les transports avaient été suspendus sur tout le réseau le 23 janvier après des incidents intervenus dans la nuit. Un tramway avait été pris pour cible par des tirs de feux d’artifice, sans faire de blessés, puis des affrontements avaient éclaté entre une vingtaine de personnes cagoulées et masquées et les policiers. De nouveaux incidents avaient éclaté par la suite. La CFDT, premier syndicat dans le réseau de transport brestois, avait déposé une alerte pour « danger grave et imminent ». Dans un communiqué mercredi soir, la préfecture du Finistère avait confirmé, conformément à de précédentes annonces, « un renforcement significatif des effectifs de police, en particulier en soirée, afin de sécuriser encore davantage la circulation des bus et des tramways sur toute la ville de Brest et dans tous les quartiers ».

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