Un feu d’artifice tiré à la mode japonaise

Sorti cet été au Japon, Fireworks était attendu en France ! Ce « feu d’artifice » qui n’a pas connu l’explosion d’enthousiasme espérée au pays du Soleil levant se rattrapera-t-il dans l’Hexagone ?

Adaptation du long métrage de Shungi Iwai, Fireworks, Should We See It From the Side or the Bottom, ce film d’animation nous plonge dans l’univers somme toute classique et universel de jeunes collégiens. Tout y est : les premiers émois amoureux, les secrets, l’amitié parfois un peu vache, la maladresse des garçons…

L’histoire se passe sur une journée. Norimichi et son copain Yusuke se défient à la piscine. Ils sont rejoints pas la jolie Nazuna, une fille de leur classe. Laquelle va mettre à son tour les garçons en compétition : celui qui gagnera la course des 50 mètres sera son invité au feu d’artifice de ce soir. Car l’événement de la journée, celui dont tout le monde parle, chez les collégiens comme chez les professeurs, c’est cette explosion de couleurs attendues dans le ciel ce soir d’été. Un feu d’artifice est-il plat ou rond ? est la question récurrente. Mais pas la préoccupation principale de Nazuna. La jeune fille va quitter le collège car sa mère a décidé de se remarier. C’est son drame et son secret. Qu’elle va finalement confier à celui qui gagnera la traversée de la piscine. Norimichi ou Yusuke ? Cette journée est à répétition. Le scénariste se base sur les « Et si ? ». Il imagine ce qui se serait passé si… Si l’un avait gagné ; ou l’autre… Si Nazuna avait réussi sa fugue ; si ses parents, à l’inverse l’avaient rattrapée… Le film devient alors onirique, musical et dans une ambiance très japonaise. On pense à Your Name, sorti il y a un an et qui racontait l’histoire d’une adolescente de la campagne qui échangeait sa vie avec un jeune Tokyoïte.

Nous sommes ici plus dans l’univers des mangas style One piece que dans la poésie de Hayao Miyazaki. Avec la magie, le fantastique, l’adolescence et les sentiments qui vont avec. Amours naissantes, émotions…

Fireworks. Film d’animation de Akiyuki Shinbo et Nobuyuki Takeuchi, Japon (1 h 30).

Véronique Lacoste-Mettey

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