Vendin-le-Vieil : Chants, pétards et feu d’artifice toute la nuit sous les fenêtres des joueurs dijonnais

Lancé sur les réseaux sociaux, l’appel à « accueillir » les joueurs de Dijon à Lens à l’occasion du match aller du barrage d’accession à la Ligue 1 ce jeudi soir a été entendu par de nombreux supporters sang et or. « On avait vu qu’il y avait un mouvement sur les réseaux afin d’empêcher les Dijonnais de dormir. On était sur nos gardes, témoigne Nathalie Theil, directrice de Lensotel à Vendin-le-Vieil. On a reçu beaucoup d’appels de gens qui voulaient savoir s’ils descendaient chez nous, mais on n’a rien dit. » Cela n’a pas empêché quelqu’un de vendre la mèche. 0xdffbf26dbc507d03!8m2!3d50.458838!4d2.828028

« Ils se sont mis à taper sur les vitres de la salle où déjeunaient les joueurs »

Vers 21-22 heures, « une petite trentaine » d’individus, selon Nathalie Theil, débarque zone de Cora Lens 2. « Ils se sont mis à taper sur les vitres de la salle où dînaient les joueurs. On a tenté de les raisonner, mais voyant que les joueurs étaient dérangés, j’ai fini par appeler la police. » L’hôtelière le fera trois fois au cours de la soirée et de la nuit.

La première, l’arrivée d’un seul équipage et de trois agents permet la dispersion rapide et sans heurt des supporters lensois. « Vers 2 heures, ils sont revenus, ils se sont mis à chanter très fort, à klaxonner. » Ils sont alors plus nombreux, mais difficile à dire combien au cœur de la nuit.

« Ça fait 32 ans que je suis là, j’ai jamais vu ça »

S’instaure alors un jeu du chat et de la souris avec la police. De retour une dernière fois vers 3 heures, les supporters sang et or y vont cette fois de leurs pétards dans le jardin et même d’un feu d’artifice au pied des chambres. « J’ai été réveillée en sursaut, précise la directrice. Ça fait 32 ans que je suis là, j’ai jamais vu ça. Pourtant, j’en ai reçu des équipes. »

Côté Dijonnais, l’entraîneur Antoine Kambouaré lui a confié la même chose. « Il ne m’en a pas tenu rigueur, il était même désolé que ça m’ait empêché de dormir. Je lui ai dit que c’était pas grave, que c’était pas moi qui avais un match le lendemain. »

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