Depuis près de trente ans, la société Ruggieri, spécialisée dans la conception de spectacles pyrotechniques, s’occupe du feu d’artifice du 14-Juillet de la Cité médiévale de Carcassonne. Claude Devernois a longtemps supervisé le tir de ce feu d’artifice. Cette année, il part à la retraite et laisse sa place à Martial Verdier. «J’ai déjà travaillé sur le feu de la Cité de Carcassonne en tant qu’artificier, l’année dernière, mais c’est la première fois que je le dirige». Il a la lourde tâche de contrôler la bonne installation des vingt et un points de tir du site, effectuée par une équipe de vingt-huit agents.
Une équipe de spécialistes
Depuis mardi, quatorze artificiers, mandatés par la société Ruggieri, sont sur place pour préparer le feu d’artifice de ce soir. Quatorze agents de la mairie viennent également aider au montage. «Il y a de nombreux habitués, qui sont très utiles parce qu’ils connaissent bien le site», explique Martial Verdier. Jean-Luc, par exemple, est un artificier local : il a longtemps habité au sein même de la Cité et a beaucoup travaillé sur ce feu. «Si j’ai une question à propos du site, c’est à lui que je vais la poser», plaisante Martial Verdier. Mais l’équipe d’installation du feu de Carcassonne accueille, chaque année, de nouvelles têtes. «Ce feu d’artifice est ce qu’on appelle un «feu école», car on travaille avec un très large panel de produits pyrotechniques. Une fois qu’on a travaillé avec les six familles de produits qui sont utilisés pour le feu de Carcassonne, on a presque tout fait. C’est un très bon exercice pour les nouveaux dans le métier», raconte le chef de tir. Les vingt-huit agents ont monté l’ensemble des points de tir en quatre jours et devront tout défaire en une nuit.
La sécurité avant tout
«C’est très sportif comme métier, je passe ma journée à faire des allers-retours». C’est que Martial Verdier doit procéder à la vérification de l’installation des postes de tir sur près de 600 m. «Je suis responsable des biens et des personnes. Si jamais il y a un problème, c’est de ma faute ; alors, je m’assure que tout se passe bien», explique le chef de tir. Martial Verdier s’est donné comme objectif d’être prêt au tir aujourd’hui, à 18 heures. «C’est bien parti, on n’est pas en retard». Et lorsqu’on évoque le moment fatidique du lancement du feu d’artifice : «Pour l’instant, je n’ai pas d’inquiétude car tout est maîtrisé. Il n’y a qu’une petite appréhension, une minute avant le départ. Mais une fois que le premier produit est parti, tout va mieux».
Ce soir, aura lieu le traditionnel feu du 14-Juillet de la Cité médiévale. Pour l’équipe technique, dirigée par Martial Verdier, les préparatifs ont commencé depuis mardi.
Le chiffre : 5
kilomètres De câbles. Il faut près de 5 km de câbles pour relier les 21 postes de tir à la régie, d’où est piloté le feu d’artifice grâce à un programme informatique.