Il se dit «dépité», «désemparé» et «tellement désolé». Au téléphone, ce vendredi, Romain Schonfeld, le patron de la société lyonnaise Pyragric qui devait fournir le matériel pour le feu d’artifice d’Angoulême jeudi soir est au bord désespoir et se confond en excuses.
Son entreprise est bien responsable de l’annulation du spectacle pyrotechnique programmé sur les berges de l’Houmeau : elle n’a pas réussi à livrer les fusées et autres comètes dans les temps. Romain Schonfeld assume. Mais explique.
Dans l’affaire, Pyragric est aussi « une victime ». Parce que ses fournisseurs lui ont fait faux-bond au dernier moment. Sa société s’approvisionne depuis toujours en Chine, le pays «inventeur de la poudre». «Nous n’avons jamais eu aucun problème. Mais peu à peu, les délais de production ont triplé», raconte Romain Schonfeld. La raison: «Le pays disposait de 200 usines de fabrication: il n’en n’a plus que cinquante».
Le patron de Pyragric qui avait remporté des appels d’offres pour tirer «3000 feux d’artifice» en France, les 13 et 14 juillet, a compris au début du mois que le défi allait être compliqué à relever. «Un conteneur est arrivé le 5 juillet. Un autre devait suivre. On nous a annoncé il y a quelques jours qu’il ne serait pas chez nous avant… le 22 juillet».
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