L’opéra-rock à l’honneur pour un feu d’artifice musical à Soissons

Neuf personnes au total seront à pied d’œuvre pour réaliser le feu d’artifice de ce soir. Trois d’entre-elles pour la sonorisation du spectacle, qui demande un matériel très lourd, et six pour ce qui concerne la pyrotechnie. « Il y a un chef artificier qui gère l’installation et ensuite d’autres artificiers. », précise Yvon Hamza, le co-gérant de l’entreprise Aisne Pyrotechnie, qui a hérité cette année du spectacle de Soissons.

Un travail qui passe d’abord par une communication entre la mairie et la société en question. « Ce sont eux qui nous propose un thème. Mais la ville nous fait confiance et on est jugé sur le résultat. » Comme pour chaque feu d’artifice, tout est synchronisé à l’avance, et branché à l’aide d’une balise de tir. « Vous avez un ordinateur à côté de vous qui vous permet de gérer les tirs. »

Une journée complète

de travail

Le spectacle durera une quinzaine de minutes. Il devrait mettre en avant le thème opéra-rock, sur des airs d’opéra chantés par l’artiste sud-coréenne Kimera. Les feux d’artifice représentent souvent une prestation impressionnante pour les yeux, et finalement assez courte lorsque l’on sait le temps de préparation qu’ils exigent. « On commence à huit heures et demi du matin, et l’idéal ce serait de terminer vers dix-huit ou dix-neuf heures, comme ça on a de la marge et on ne stresse pas. » Une journée complète de nécessaire en somme.

Le feu de ce soir, tiré des Jardins de l’Hôtel de ville, le responsable Yvon Hamza le décrit comme « assez rythmé ». Puisque c’est un show musical, la pyrotechnie a dû être adaptée au thème.

Près de 150 feux d’artifice

par an

L’homme est loin d’en être à son coup d’essai. « Cela fait 45 ans que je fais ça. Mes parents exerçaient ce métier et j’ai repris le flambeau. J’ai un enfant de 17 ans, j’espère qu’il fera comme moi. » Il assure même bien s’en sortir dans le milieu. « Je ne me plains pas, je fais 150 feux par an environ. » C’est d’ailleurs lui qui chapeaute le spectacle son et lumière de Coucy à la Merveille, qui se déroule tous les ans au mois de juillet, au Château de Coucy.

Pour ce qui est de l’avenir de la profession, le tableau dressé par l’homme de 62 ans est plutôt optimiste. Ce dernier assure en effet que les budgets alloués aux feux d’artifice « restent les mêmes depuis des années et des années ». « Les mairies essaient de maintenir la tradition. » Le métier d’artificier ne serait donc pas bouché. Pour en devenir un, il faut passer par une formation spécifique qui délivre ensuite le certificat de qualification C4/T2.

Malgré les nombreuses années d’expérience derrière lui, subsisterait toujours une légère appréhension avant le top-départ. « Évidemment on veut que tout se passe au mieux. Par exemple au niveau de la météo, qu’il n’ait pas trop plu avant. Je dirais presque qu’on en apprend tous les jours dans ce métier, on modifie certains aspects d’un spectacle au fur et à mesure. J’espère que les habitants de Soissons seront satisfaits. »
 

Victorien Willaume

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